mercredi 3 août 2011

De retour à la compétition....

Alors voilà, petit résumé de la situation pour celles et ceux qui auraient manqué un épisode. Juillet 2010, chute au travail, petite fracture du plateau tibial, rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, opération, longue (très longue...) rééducation, reprise du boulot en Juillet... 2011 !
Mais , à partir de la mi-mars, reprise de la randonnée pédestre et du vélo. Surtout le vélo, avec un but: être prête pour la cyclosportive "La Risoul Vauban", sur le petit parcours de 60 kms. Pour m'entraîner, je grimpe les cols du département: le Braus, le Brouis, le Castillon, le Turini... Début Juillet, mon compteur affiche les 2000 kms. Je suis prête ! Enfin, c'est ce que je croyais !!!

Samedi 30, me voilà à Risoul 1850, dans les Hautes-Alpes, avec Valérie. Je vais chercher mon dossard dans la station. J'en profite pour reconnaître les derniers kilomètres de l'ascension: ça ne sera pas facile demain... . La participation à une course n'est jamais gratuite. Pour les 35€ payés, j'ai droit à un beau maillot de vélo, un bidon, une plaque de cadre (n° 170) à installer sur mon guidon. Et oui, on paye pour souffrir sur un vélo !!!!

Dimanche 31, lever à l'aube (5h45 !). Rangement des vélos dans la voiture (ou plutôt sur, puisque j'ai emprunté la voiture du Club), 45 mn de route et nous voilà au départ de la course. 25 mn d'échauffement pour les jambes; il fait frais, 11°. Mais le ciel est bleu et les températures devraient monter. Je me place sur la ligne de départ. Les organisateurs ont eu l'excellente idée de faire partir la quarantaine de filles 5 mn avant les messieurs. C'est parti !!! J'essaie de suivre le premier groupe. Et là, je m'aperçois que je ne suis pas assez entraînée !!! De toute évidence,je n'ai pas le rythme cardiaque pour la course. Le coeur monte rapidement, je manque de souffle et j'ai fait quoi ? 500 m.... Je m'accroche au deuxième groupe, aïe, point de côté... Et première montée. Je me fais doubler et j'avance comme je peux. J'ai le sentiment que la course va être longue... Parce que jusqu'à présent, ce n'est rien comparer à l'ascension finale... Regardez un peu le graphique ci-dessous:

Je viens de finir la première montée. Et la dernière s'annonce terrible ! Près de 15 km pour 1000 m de dénivelé avec une moyenne de 7%...
Mais pour l'instant, un peu de plat. Je prends la roue d'une concurrente. Je me porte à sa hauteur, lui demande quel parcours elle va faire et lui propose de faire des relais. Nous voici dans les gorges, rattrapées par les hommes. Ca file à toute vitesse ! Un type nous crie de prendre sa roue. J'essaie de suivre, lui et les autres. Ca va vite, 45 km/h, trop pour moi. Je décroche, j'attends ma compagne de galère et continue. De nouveaux groupes masculins. Je tente à nouveau une "prise de roue", non, ça va trop fort. A un moment, deux concurrents semettent devant nous et nous entraînent. Encore un petit décrochage dans une série de laçets, mais j'arrive à les rejoindre. Nous faisons demi-tour au rond point. Je décide de m'alimenter. Sauf qu'une montée arrive et, manger pendant l'effort, c'est difficile ! Je crache tout ce que j'ai dans la bouche ! Du coup, j'ai "perdu" mes collègues ! Au pied du col de l'Izoard (à faire une prochaine fois !), un concurrent se porte à ma hauteur et me crie de le suivre. Je me mets à l'abri dans sa roue et ensemble nous rattrapons mes collègues ! Nous voici un groupe de 5. Je suis le premier. Je ne regarde pas le paysage, mais la roue de mon prédécesseur que je "suce" {NB: "sucer une roue" = Se dit d'un coureur qui se protège derrière un autre en roulant au plus près de sa roue arrière : cela lui évite de produire un effort trop important (il est protégé du vent vitesse)...}. Je ne voudrais pas le faire tomber ! Le retour se fait vite, mais j'économise le peu de force qu'il me reste. En discutant, j'apprends que ma collègue s'appelle Lorianne et que ce sont son mari et son oncle qui nous accompagnent.

Et me voilà au pied de la montée, seule contre la pente ! Les deux premiers kilomètres s'avalent facilement. Sur cette photo, je viens de grimper deux kms et suis tout sourire ! Mais je vais vite déchanter...


Parce que ça devient de plus en plus dur. Et que j'ai de plus en plus de mal.... Mon compteur s'affole... 12, 13, 14, 15 % (sur quelques mètres, mais quand même...). Je zig-zague, je m'accroche, j'essaie de reprendre mon souffle... Je ne peux même pas admirer le paysage, je suis le nez dans le guidon pour ne pas regarder les pentes qui arrivent. Je me fais doubler, certains m'encouragent, d'autres non. Je ne veux pas abandonner. Si c'était un entraînement, j'aurais probablement fait demi-tour, mais là.... Alors je continue. L'arrivée se fait dans le village. A quelques mètres de la ligne d'arrivée, le speaker m'annonce et le public m'applaudit. Qu'est ce que ça fait du bien... C'est si sympa !!!!!

Ce fut plus dur que prévu, cette montée était terrible mais je suis, malgré ma déception, contente d'avoir rallier l'arrivée. En 3h26 et une moyenne de 17,6 km/h. Je me promets de rempiler l'année prochaine, afin d'accrocher un podium. Et oui, j'ai échoué cette fois-ci. 4ème de ma catégorie (la troisième m'a doublé au moment où j'ai mis pied à terre sur 200 m, mais même sans ça, je ne l'aurais pas rattrapée) et 81ème sur 105. Médaille en chocolat, c'est pas bon pour la ligne ça !!!! Bon, c'est pas fini, j'ai d'autres projets en cours dont vous pourrez suivre le compte-rendu ici même !!!

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